La rentrée… après deux mois où rien ne semble s’être arrêté

(20 septembre 2007)

 

C’est la rentrée, entend-on dire de toutes parts mais, pour qui s’intéresse à la vie de l’industrie nucléaire, il n’y a guère eu d’arrêt au cours de ces derniers mois, ni même de ralentissement; aussi, devant l’accumulation d’évènements, nous ne pourrons – une fois n’est pas coutume – qu’énumérer rapidement les événements les plus marquants, sans les commenter très longuement.

 

Devant un tel foisonnement de sujets, un classement s’impose:

 

1) Le séisme de Niigata qui, le 16 juillet, a sérieusement ébranlé le Japon et la communauté nucléaire. En effet, pour ce qui est de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa très proche de l’épicentre (16 km), et bien que les conséquences au plan humain comme vis-à-vis de l’environnement aient été extrêmement minimes, les suites sont tout à fait sérieuses :

- d’abord pour l’exploitant Tepco qui, après avoir assez mal géré la crise sur le plan médiatique, doit faire face à une pénurie de puissance importante et imprévue –  on ne fait pas face aisément en plein été à un manque de puissance de 8200 MW (la moitié de la puissance nucléaire de Tepco) – et devra sans doute attendre encore longtemps l’autorisation de redémarrer les 7 tranches du site ;

- mais aussi pour tout le monde nucléaire, pas seulement japonais, car si la centrale a bien résisté, il n’en demeure pas moins que le séisme a été très sensiblement plus fort que le séisme de référence imposé pour les études de conception (on parle d’une accélération maximale observée près de 2,6 fois supérieure à celle prise en compte au plan sûreté) alors même que, depuis longtemps, les standards imposés faisaient débat entre autorités, spécialistes et exploitants japonais.

Cela étant, malgré l’importance et la proximité du séisme, les installations se sont très bien comportées : les quatre tranches en fonctionnement se sont arrêtées automatiquement et les incidents effectivement relevés sont tout à fait minimes : feu d’un transformateur maîtrisé trop lentement, quelques mètres cubes d’eau de piscine rejetés malencontreusement en mer et des fûts de déchets de faible activités renversés dans leur entreposage dont certains se sont ouverts dans leur chute. Bref rien de très préoccupant et pourtant Tepco a été très durement critiqué.

 

2) L’EPR. Ce sujet est multiple : Flamanville 3, Olkiluoto 3 (Finlande), 2 EPR chinois, accord EDF/Constellation Energy (USA), …sans parler des efforts déployés en Angleterre, en Afrique du Sud, en Lituanie, au VietNam, en Inde ou ailleurs pour la promotion de l’EPR ou encore de la montée en puissance du partenariat AREVA/MHI en vue de commercialiser de ‘petits’ réacteurs de 1100 MWe  mariant les deux technologies franco-allemande et japonaise (EPR & APWR).

 

En France le projet de Flamanville maintenant sur les rails n’attire guère l’attention : EDF, maître d’ouvrage, a d’ores et déjà passé les marchés les plus importants: à AREVA pour la chaudière, à Alstom pour le turbo-générateur, à Bouygues pour le génie civil. Il n’en demeure pas moins que certains des opposants au projet n’ont toujours pas renoncé à faire casser le décret d’autorisation de création de Flamanville 3 au motif que l’un des cinq membres de l’Autorité de Sûreté Nucléaire ayant signé l’avis favorable sur lequel s’est appuyé le gouvernement pour signer le décret n’aurait pas de compétences suffisantes pour occuper son poste…Par ailleurs le problème de la ligne à très haute tension vers la Bretagne n’est toujours pas tranché.

 

En Finlande, Areva a dû reconnaître un nouveau retard, la mise en service d’Olkiluoto 3 est maintenant prévue en 2011, alors que jusqu’ici on parlait de fin 2010 pour une date initiale de 2009. Malgré cela, les relations entre Areva, son client TVO et les autorités semblent désormais apaisées, du moins si on ne parle pas argent. Quoi qu’il en soit la construction du premier réacteur EPR au monde est maintenant sur les rails, la construction de l’enceinte de confinement qui doit résister au crash d’avion présente quelques difficultés de réalisation, mais les responsables du projet affichent désormais leur confiance.

 

En Chine la situation parait avancer dans la confusion…déjà annoncée à plusieurs reprises par la presse, la commande de deux EPR serait prochainement validée…la négociation, il est vrai est complexe : le client électricien, China Guandong NP Corp, est sans doute rendu prudent par les difficultés dans la conduite du projet finlandais et aimerait, avant de signer, être sûr que les délais seront tenus ; cela  explique en partie le récent changement de site – le fait que le site Taishan maintenant retenu au lieu de Yangjiang ne soit pas encore autorisé par l’autorité centrale offre un peu de latitude en matière de délai – tandis que la négociation du marché à long terme sur l’amont du cycle n’est pas encore finalisée or les deux dossiers – réacteurs et cycle –  sont liés . La négociation avance...mais n’est pas encore pas conclue.

 

Aux Etats-Unis plusieurs points méritent attention :

 

   L’accord EDF/Constellation : l’électricien Constellation Energy – le partenaire avec lequel travaille AREVA depuis deux ans au sein d’UniStar pour la promotion de l’EPR aux Etats-Unis et au Canada – vient de signer un accord de partenariat avec EDF pour le financement et la réalisation de 4 EPR aux Etats-Unis. En plus d’un apport substantiel en capital, EDF apporte son expérience de construction et d’exploitation d’un parc de centrales pour aider Constellation  à suivre la certification, puis la construction et enfin l’exploitation de réacteurs EPR. En tant qu’actionnaire de Constellation, EDF ne participera pas directement à l’exploitation des centrales  ni à leur construction puisque Bechtel a été retenu comme « architect-engineer ». Trois sites sont envisagés où sont déjà implantées des centrales nucléaires : Calvert Cliffs, Nine Mile Point et Ginna. L’accord avec Constellation constitue la première incursion d’EDF aux Etats-Unis.

 

   Le choix d’Ameren : Ameren, autre électricien américain qui, après avoir indiqué son choix de l’EPR il y a quelques mois, vient de demander à Unistar le lancement de l’approvisionnement de composants particulièrement lourds et à long délai de réalisation.

 

   Ayant déposé auprès de la NRC les quelque 6000 premières pages du dossier de certification (chapitre ‘environnement’), les autres chapitres devant suivre sous six mois, Unistar peut  espérer avoir 42 mois plus tard la licence (COL) de construire et exploiter l’EPR sur un site désigné puisque la NRC a elle même indiqué ce délai pour l’attribution de la première COL. Il s’agit en effet d’une nouvelle procédure d’autorisation destinée à protéger le demandeur qui n’aura plus à craindre de devoir construire une installation sans être certain d’obtenir ultérieurement l’autorisation de l’exploiter à son achèvement.

 

 3) L’Afrique : on a peu l’habitude de voir l’Afrique attirer l’attention des médias au plan nucléaire et pourtant trois thèmes fort différents méritent attention : le Niger et plus généralement les mines d’uranium, l’Afrique du Sud qui soumet à consultation un plan de développement nucléaire extrêmement ambitieux et bien sûr, après l’accord intervenu avec la France, la Libye

 

-     AREVA et certains de ses responsables locaux se sont attiré les foudres des dirigeants du Niger, ce qui a entraîné leur expulsion du pays au motif de ‘collusion avec des rebelles Touaregs’. Accusé de subventionner la rébellion, AREVA a expliqué que, en renforçant son système de gardiennage–grâce notamment au concours de Touaregs– elle n’avait que cherché à améliorer la sécurité de son personnel et celle de ses installations. Rapidement cependant, mais moyennant finances, les choses ne sont améliorées; les relations sont certes normalisées, mais les liens se distendent peu à peu puisque le Niger à attribué plusieurs concessions à différents partenaires non français alors qu’il y avait une quasi–exclusivité pour la France et alors qu’AREVA n’hésite plus de son côté à regarder ailleurs, en Afrique même  (République Centrafricaine, Namibie et Afrique du Sud notamment) comme en témoigne la récente acquisition de la société Uramin Inc.

 

-     Afrique du Sud : après une longue période de maturation, le gouvernement d’Afrique du Sud vient de soumettre à consultation publique un programme nucléaire tout à fait complet : augmentation rapide de la puissance installée (les sources de charbon qui sont importantes dans le pays sont très éloignées des régions consommatrices d’électricité et le charbon est maintenant jugé comme trop polluant) accompagné d’un effort très significatif en matière de technologie, y compris en ce qui concerne le cycle du combustible (retraitement et recyclage du plutonium compris). L’objectif de l’Afrique du Sud est de devenir, à terme, pratiquement autosuffisant en tout. Cela ne se fera pas bien entendu du jour au lendemain; le plan prévoit que le pays fera appel aux technologies développées ailleurs dans le monde (centrifugation), aux services d’industriels étrangers (retraitement et Mox sont explicitement cités). Le programme précise par ailleurs qu’il convient de vendre des produits plus élaborés que le simple concentré (conversion, puis enrichissement). Ce programme ne remet bien sûr pas en cause le programme PBMR de réacteurs modulaires à haute température, programme qui prend certes plus de temps que prévu, mais qui avance de façon indéniable. Ce vaste programme ne sera sans doute pas du goût de tous à l’étranger, mais ceux qui ont une bonne connaissance du pays savent combien celui-ci a su, dans le passé, faire preuve de détermination. Du reste et sans attendre, NECSA (le CEA local) a fait paraître dans la presse internationale des encarts publicitaires faisant appel au concours de scientifiques et ingénieurs étrangers !

 

-     L’accord avec la Libye : l’annonce de la signature entre la France et la Libye d’un mémorandum sur la coopération en matière nucléaire a résonné comme un coup de tonnerre en plein été et a mis en émoi les médias, les ‘anti-nucléaires et quelques autres…Cet accord était pourtant en gestation depuis plusieurs mois, mais l’évolution du contexte avec la libération des otages bulgares a soudain dégagé le terrain.

La double volonté politique d’affirmer que le nucléaire à usage civil, l’énergie du futur bonne pour le développement et l’avenir de la planète, ne devait pas être réservé à l’Occident ou aux seuls pays riches et d’apporter à la Libye une reconnaissance que sa décision, prise il y 4 ans,  d’abandonner son option militaire ne lui avait pas procurée, poussait fortement en faveur d’une telle signature.

L’avenir dira sur quoi portera exactement cette coopération : une centrale électronucléaire, évidemment non, ce serait trop tôt étant donné le degré actuel de développement du pays et celui de son réseau, un réacteur de désalement d’eau de mer parait en revanche beaucoup plus utile à la Libye même si les grincheux expliqueront qu’il est possible de déssaliniser l’eau de mer avec une chaudière brûlant du combustible fossile comme cela se fait déjà dans différents pays… voire avec une centrale solaire pour laquelle la Libye est évidemment bien située. Le mémorandum va maintenant être transformé en accord détaillé et les études de faisabilité vont être engagées.

 

4) Un rapide tour du monde va permettre d’évoquer quelques points qui ont évolué au cours de l’été :

 

         Allemagne où, suite à des problèmes techniques survenus à Brünsbuttel et à Krümmel et à la mauvaise gestion qui leur a fait suite, le ministre fédéral de l’environnement (BMU) élève le ton contre les électriciens compromettant encore un plus les chances de voir reporter la mise à l’arrêt de 3 réacteurs avant les prochaines élections générales (Neckar 1, Biblis A, Brünsbuttel).

 

         Angleterre, où se poursuit une enquête publique précédant la reprise du programme nucléaire mais où les Verts viennent de refuser le débat – attitude chez eux tout à fait classique – où l’électricien British Energy est assailli de propositions d’électriciens étrangers désireux d’investir sur les sites existants de BE et où l’autorité de sûreté est sollicitée pour la qualification des chaudières par les principaux vendeurs (AREVA, Westinghouse, General Electric et AECL) soit beaucoup plus de dossiers qu’elle n’est en mesure de traiter de front.

 

         Belgique, toujours sans gouvernement depuis les élections générales de juin dernier, le « formateur » ayant échoué à constituer un gouvernement faute d’accord sur la politique à mettre en œuvre…mais où un accord semblait possible pour la remise en cause, au moins partielle, de la sortie prématurée du nucléaire.

 

         Corée du Nord, où l’arrêt de la production du site de Yongbyon est intervenue en juillet, conformément à l’accord de février mais avec plusieurs mois de retard, laissant enfin entrevoir la fin prochaine du programme nucléaire militaire. Mieux, début septembre, était annoncée par les négociateurs américains et coréens, la prochaine neutralisation de l’ensemble du programme nucléaire. On peut penser que le gouvernement coréen fera traîner encore les choses avant d’accepter les modalités pratiques et le calendrier précis de cette neutralisation. Quoi qu’il en soit c’est un progrès indéniable obtenu après des années de chantage, menaces et de pressions.  

 

          Inde, où l’accord nucléaire intervenu entre Washington et New Delhi permet de penser que l’Inde va progressivement pouvoir envisager des coopérations internationales dans le domaine nucléaire. Tous les fournisseurs étrangers sont déjà partis à l’assaut du marché indien mais le chemin est encore long avant que les portes ne s’ouvrent sans entraves : la ratification de l’accord par le congrès américain et par le parlement indien ne semble pas aller de soi ; il faut par ailleurs que l’Inde et l’AIEA arrêtent les modalités de contrôle, et cela aussi présente quelques difficultés compte tenu que, en Inde, la plupart des installations ont été conçues et construites sans que l’AIEA ait été associée et compte tenu qu’aujourd’hui encore de nombreuses installations sont mixtes, c'est-à-dire affectées à des usages civils et militaires. Enfin le NSG (Groupe des fournisseurs de technologies et d’équipements nucléaires) devra revoir ses règles de fonctionnement en vue d’une application au cas spécifique de l’Inde. Au total le processus de normalisation pourrait prendre deux ou trois ans au cours desquels toutes sortes de négociations commerciales se poursuivront. 

         Japon, Toshiba qui avait acquis le contrôle de Westinghouse mais ne souhaitait pas conserver la totalité du capital, vient de trouver un accord avec Kazatomprom, les actionnaires sont désormais le Group Shaw (US à hauteur de 20%), Kazatomprom (Kazakhstan à hauteur de 10 %) et (Ishikawa- Jima-Hariwa Heavy Industries (Japon pour 3 %). On imagine que cet accord aura fait grincer quelques dents à Washington. Cet accord avec le Kazakhstan confirme combien le Japon se tourne aujourd’hui vers des pays de l’Asie Centrale.

 

         USA, où quelques points méritent d’être notés :

-     le début, enfin, de la construction sur le site de Savannah de l’usine dans laquelle 34 tonnes de plutonium issues du programme militaire doivent être transformés en MOX ; on rappelle que cette usine MOX-US utilise la technologie  et l’ingénierie AREVA ;

-     les déclarations de l’EPRI, syndicat des électriciens américains, selon lequel il faut développer le programme des énergies renouvelables, mais aussi accélérer considérablement le programme de construction de centrales si les Etats-Unis veulent sérieusement combattre le réchauffement climatique (ajouter, d’ici 2030, 64 GWe nucléaires à comparer aux 12,5 GWe prévus par le centre d’information de l’administration – EIA – ou à l’enveloppe de 38 GWe actuellement envisagée par les compagnies électriques elles-mêmes.

-     Le GNEP, le gigantesque programme de soutien au nucléaire dans le monde tout en évitant les risques de prolifération, avance assez régulièrement ; parmi les étapes importantes et symboliques franchies, nous n’en signaleront qu’une : la décision prise par le DOE de confier 4 contrats à différents partenaires industriels pour travailler sur les études de réacteurs plus ou moins avancés (‘brûleurs’ de plutonium, rapides…) et les schémas correspondant de cycle (retraitement plus ou moins poussé ou avancé associé à la fabrication du combustible…). L’équipe constituée par AREVA et comprenant Batelle, BWX Technologies et Japan Nuclear Fuel Services fait partie des 4 partenaires sélectionnés.

 

         Accord bi-latéral Etats-Unis/Russie dont la signature ouvre la voie à des transactions commerciales touchant des matériels ou équipements ou des matières du cycle qui pourront circuler plus facilement (de l’uranium enrichi aux Etats-Unis ou en Europe pourra être suivi d’une fabrication du combustibles en Russie, des combustibles usés soumis à un contrôle US pourront à l’avenir être exportés en Russie, etc…). Des accords similaires existent depuis longtemps entre les Etats-Unis et l’Europe ou le Japon.

 

On peut difficilement achever ce survol du monde sans mentionner les différents plaidoyers entendus récemment en faveur du développement nucléaire : déclaration commune de George Bush et Vladimir Poutine pour lesquels ce développement est indispensable, déclaration du secrétaire général de l’ONU qui le considère comme incontournable, déclaration du pape Benoît XVI qui se dit favorable au déploiement nucléaire à des fins pacifiques, dans le respect de l’environnement et dans l’intérêt des plus déshérités, du ministre allemand de l’économie qui, sans craindre de contredire certains de ses collègues du gouvernement fédéral, n’hésite pas à prendre la défense du nucléaire, ou encore de James Lovelock (l’un des grands écologistes ‘historiques’) selon lequel le nucléaire est ‘vital’ pour l’avenir et que l’hostilité au nucléaire est absurde compte tenu de la gravité de la crise climatique …sans oublier l’administration anglaise qui laisse filtrer des informations selon lesquelles le nucléaire devrait être pris en compte pour atteindre en Europe en 2020, et particulièrement au Royaume-Uni, le taux de 20 % d’énergies renouvelables, retenu comme objectif contraignant lors d’une récente réunion du Conseil Européen des chefs d’état. On se rappelle que la France avait été très isolée, et très critiquée  pour avoir, au cours de cette réunion, posé cette condition à son accord pour l’adoption de cet objectif par la France.

 

L’activité de la période écoulée étant très importante, on ne fera que citer le retour de vieux serpents de mer : la construction d’un nouveau sarcophage au dessus de Tchernobyl et l’ouverture du capital d’AREVA; d’autres occasions ne manqueront pas de se présenter à l’avenir pour revenir sur ces questions.

 

Nous n’évoquons pas non plus les questions de lutte contre le réchauffement climatique bien que l’actualité soit extrêmement riche: préparation par l’administration américaine du sommet organisé à Washington les 27 et 28 septembre, qui se cherche des alliés en Asie-Pacifique (Chine et Australie par exemple) pour contrer les propositions de l’ONU qui réunit – la semaine précédente – un sommet à New York pour préparer les suites de l’accord de Kyoto non ratifié par les Etats-Unis. Ces grandes conférences sont précédées d’une kyrielle de réunions qu’il serait fastidieux d’énumérer, déplaçant des dizaines de ministres ou des centaines d’experts, et qui ont surtout permis de souligner plus les divergences que les convergences: entre objectifs chiffrés contraignants des uns et simples déclarations de bonne volonté des autres, ou encore pays riches dont certains sont prêts à accepter des efforts contre d’autres hostiles à tout sacrifice ou les pays en voie de développement, dont certains sont déjà très développés, peu enclins à prendre une part même légère à un effort collectif: au total rien de très réjouissant. Quant au ‘Grenelle de l’environnement, il semble se dérouler dans le calme, mais les choses ne s’ébruitent pas trop et nous serons amenés à en reparler bientôt.